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Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/185

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II

BLONDE

D’un blond pâle, au profil de sainte de vitrail,
Assise à sa fenêtre et toujours au travail,
Et sans lever le nez, même au bruit des voitures,
Elle se perd les yeux sur des miniatures.
C’est au rez-de-chaussée, et les yeux du passant
Devinent, rien qu’à voir le mobilier décent
Mais très pauvre, et le feu de coke dans la grille,
Combien la jeune artiste — elle restera fille —
A de mal à gagner le pain de sa maman,
Qui, lunettes au nez, dort sur un vieux roman.


III

ROUSSE

La blanchisseuse rousse, agile comme un singe,
Sur sa hanche enlevant son lourd panier de linge,