Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/261

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Écoute le râle étouffé
Du flot lointain ! L’Angelus tinte
Tristement son dernier Ave.

Mon âme est par l’angoisse atteinte ;
Je tiens, comme pour un départ,
Ta main, froide malgré l’étreinte.

La falaise est dans le brouillard ;
Le vent humide nous pénètre.
Entends ce goëland criard !

Pour bien d’autres ton cœur fut traître ;
Ton passé n’est point innocent.
Tu vas m’abandonner peut-être !

La nuit tombe et la mer descend.


II



Le jour grandit et la mer monte,
Allons courir sur les galets !
Comme le ciel est pur ! Sois prompte.