Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/265

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TOAST CHAMPÊTRE


 

Mai, qu’avait jusqu’alors désolé le vent aigre,
Mai, frileux sous les fleurs, en habit de vinaigre,
S’était enfui, Joyeux, dans le ciel enchanté,
Le chaud soleil de juin proclamait : « C’est l’été ! »
Celle qui connaît bien mon sentiment pour elle
Choisit sa robe claire et sa plus fraîche ombrelle ;
Et pour le beau pays de forêts et d’étangs
Qui cache nos amours depuis quelques printemps,
De grand matin, heureux de vivre, nous partîmes.
Les poiriers du chemin sont nos amis intimes ;