Page:Coppée - Œuvres complètes, Poésies, t3, 1888.djvu/278

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DERNIÈRE FLAMME

 

Oui ! j’ai changé souvent de maîtresse et d’amours,
Mais, chaque fois, j’ai cru que c’était pour toujours ;
Et, jusqu’à l’âge mûr, j’ai connu la misère
De me duper moi-même, en me croyant sincère.
Ah ! dans cette heure exquise où le désir naissant
Et les parfums d’avril troublent l’adolescent,
Heureux, heureux celui qui résout le problème
De n’aimer qu’une fois, d’aimer toujours la même !
I1 ne connaîtra pas, celui-là, le frisson
Qui ― lorsque vient l’amour de l’arrière-saison,