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Page:Coppée - Œuvres complètes, Théâtre, t4, 1899.djvu/154

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MADEMOISELLE ROSE.

Les derniers fédérés.Oui, c’est vrai, tout s’apaise.
La maison est en ordre. Il fait très beau. L’azur
Du mois de juin jamais n’eut un éclat plus pur.
Le jardin est charmant. Je sens l’odeur des roses.
Elles se moquent bien de nos malheurs, les choses !
Rien n’a changé. Qu’on souffre ou non, tout est pareil.
Les insensibles fleurs embaument au soleil ;
Les stupides oiseaux chantent pour se distraire…
Ça leur est bien égal qu’on ait tué mon frère !

Avec un sanglot.
Mon bon frère !… perdu pour jamais, pour jamais !
À Zélie.
Personne n’est venu pendant que je dormais ?
ZÉLIE.

Si, Blanche, la voisine…

MADEMOISELLE ROSE.

Si, Blanche, la voisine…Oui… Du bout de la rue…
Une pauvre famille, et souvent secourue
Par mon frère. L’aïeul à l’hospice est entré,
Et, grâce à lui, toujours.