Aller au contenu

Page:Coppée - Œuvres complètes, Théâtre, t4, 1899.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène IV

MADEMOISELLE ROSE, LE CURÉ.
LE CURÉ, s’avançant vers elle.

C’est lui ! Ma pauvre enfant !

MADEMOISELLE ROSE, d’une voix entrecoupée.

C’est lui ! Ma pauvre enfant ! Merci de la visite,
Monsieur le curé, mais, voyez-vous, tout m’agite,
M’énerve, me fait mal… Je suis au désespoir.
Nous causerons plus tard, bientôt… J’irai vous voir.
Vous l'aimiez, je sais bien… Je suis très impolie…
Mais quand il faut parler de cela, la folie
Me prend, j’entre en fureur… Et là, vrai, j’ai besoin
Qu’on me laisse pleurer tout mon soûl, dans mon coin.

LE CURÉ.

Si je suis indiscret, c’est bien, je me retire…
Mais je sais qu’un saint prêtre a subi le martyre,
Et je ne vous dirai qu’un mot, l’essentiel :
Femme, consolez-vous, votre frère est au ciel !