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Page:Coppée - Œuvres complètes, Théâtre, t4, 1899.djvu/164

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Avec accablement.
Je tâcherais…Hélas ! que ne suis-je donc morte !
Nouvelle détonation au loin.
LE CURÉ, à part.

Dieu ! l’on fusille encor !

MADEMOISELLE ROSE, qui a tressailli au bruit de la fusillade.

Dieu ! l’on fusille encor ! Mais, là-bas, qu’entend-on ?
Ce bruit lointain, c’est bien un feu de peloton.
Ah ! oui, je me souviens… La Commune abattue…
Ces scélérats…

Avec un cri de triomphe.
Ces scélérats…Enfin ! On me venge ! On les tue !
LE CURÉ, troublé.

Ah ! c’est affreux ! Qui sait ?… Parmi ces malheureux…

MADEMOISELLE ROSE.

Allez-vous à présent vous attendrir sur eux,
Les plaindre ? Mais ce sont des meurtriers atroces,
Et je n’ai pas pitié, moi, des bêtes féroces.
On ne peut calculer ce qu’ils ont fait de mal,
Versé de sang… Et puis, cela m’est bien égal.