Aller au contenu

Page:Coppée - Contes tout simples, 1920.djvu/40

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tout marcha bien, pendant les trois jours de lune de miel, à Fontainebleau. Mais, dès le premier soir du retour à Paris, Rozier, après s’être levé de table, prit son chapeau et sa canne.

« Où vas-tu donc ? lui demanda sa femme, alarmée soudain.

— Mais je sors un instant pour prend l’air, répondit-il du ton le plus naturel. Je vais faire un tour au café. À tout à l’heure. »

Et il ne revint qu’à minuit, comme le défunt..

Mme Rozier fut consternée. Elles allaient donc recommencer, les interminables soirées d’ennui, de tricot et de solitude. Et le plus terrible, c’était que la malheureuse adorait déjà son mari, qui, en matière de femme et d’amour, s’y entendait singulièrement mieux que le sieur Râpe.

Elle réprima son dépit, interrogea tout doucement son Achille — il s’appelait