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Page:Coquelin et Guillaumin - Dictionnaire de l’économie politique, 1.djvu/33

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DICTIONNAIRE L'ÉCONOMIE POLITIQUE ABEILLE. ABB OT (lord Charles), comte de Colchester, né en 1757 à Abingdon, dans le Berkshire ; mort en 1829. Élu membre du parlement en 1795, il y fut un des plus énergiques et des plus habiles soutiens de la politique de Pitt. Ce ministre l'ayant choisi, en 1797, pour présider le comité des finances, Abbot, pendant les deux sessions qui suivirent, ne présenta pas moins de trente-six rapports sur la matière. Ces travaux, tant pour le fond que pour la forme , inaugurent une époque mémorable dans les fastes financiers de la Grande- Bretagne. Nommé, en 1802, président de la cham- bre des communes, il en a rempli pendant quinze ans les hautes fonctions. Ce fut aussi sous son active impulsion comme président d'une commis- sion royale, dite des Registres, qu'ont été ras- semblés tous les documents historiques épars et enfouis dans les archives locales, et qu'a été publiée Ycditïon authentique des statuts, du royaume. Enfin, parmi beaucoup d'autres mesures impor- tantes dues aux inspirations ou à la direction de lord Abbot, nous citerons encore le recensement général de la Grande-Bretagne, que le parlement décréta, sur sa proposition, en 1801, et dont l'exécution fut, dit-on, singulièrement favorisée par la disette qui régnait alors : les populations allant d'elles-mêmes au devant d'une perquisition dont elles attendaient un soulagement à leur mi- sère. On peut ajouter que c'est aussi à partir de cette époque que la statistique parlementaire a pris un nouvel essor en Angleterre. ABEILLE (Louis-Paul), né à Toulouse ' le 2 juin 1719, fut membre de la Société d'agriculture de Paris, et, successivement, inspecteur général des manufactures de France et secrétaire général du conseil du bureau de commerce. Mort à Paris le 28 juillet 1807. Économiste physiocrate, on voit, par ses écrits, qu'Abeille s'est attaché particulièrement aux questions les plus positives du système, à celles

C'est à tort que tous les biographes le font naître à 

Toulon ; la Biographie toulousaine a relevé cette erreur d'après les registres de l'état civil. ABEILLE. dans lesquelles on peut encore obtenir des ré- sultats utiles tout en s'égarant sur les causes. On peut, en effet, combattre victorieusement, comme il l'a fait, les entraves qui empêchent le dévelop- pement de l'agriculture et de l'industrie, démon- trer les avantages de la liberté commerciale, de l'uniformité des poids et mesures, etc., et adopter néanmoins des opinions à perte de vue sur le droit naturel des nations, le produit net, etc. C'est probablement ce qui explique pourquoi, de toutes les étoiles de la pléiade physiocratique, cet écrivain est une de celles qui ont jeté le moins d'éclat. A. G. Corps d'observations de la Société d'agriculture, de commerce et des arts, établie par les étals de Bretagne. Rennes, Vasur. 1761 et I7G2. 2 vol. in-12. (Abeille a eu pour collaborateur dans cet ouvrage M. Montaudoin, négociant de Nantes.) (Q.) Lettre d'un négociant sur la nature du commerce des grains. Paris, 1763, in- 8 de 23 pag., et in-12 de 24 pag. Réflexions sur la police des grains en Angleterre et en France. Paris, 1764, in-8 de 82 pag. Effets d'un privilège exclusif sur les droits de pro- priété, etc. Paris, 17G4, in-8 de 82 pages. Principes sur la liberté du commerce des grains. Pa- ris, Desaint, 4768, in-8. (Réimprimés avec quelques autres écrits du même sur l'économie politique, à la suite de la Physiocratie de Dupont (de Nemours). Éd. d'Yverdun, «769.) (Q.) Faits qui ont influé sur la cherté des grains en France et en Angleterre. Paris, 1768, in-8 de 48 p. Mémoire présenté par la Société royale d'agriculture à l'Assemblée nationale, le 24 octobre (780, sur les abus qui s'opposent aux progrès de l'agriculture, et sur les encouragements qu'il est nécessaire d'accorder à ce premier des arts. Paris, Raudouin, in-8 de 176 p. Observations de la Société royale d'agriculture sur la question suivante, qui lui a été proposée par le co- mité d'agriculture et de commerce de l'Assemblée na- tionale : L'usage des domaines congéables est-il utile ou non aux progrès de l'agriculture? etc. Paris, 1791, in-8 de 64 pages. (Les abbés Lefèvre et Tessier ont eu part à la rédaction de ces observations.) Observations de la Société royale d'agriculture sur l'uniformité des poids et mesures. Paris, 1790, in-8. (In- sérées aussi dans les Mémoires de cette Société..) On doit encore à Abeille, entre autres écrits, un Mémoire en faveur d'Argant, l'inventeur des lampes à courant d'air, contre les prétentions de Quin-