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culier de son orateur, la paix et le pardon accordés au nom du Roi des Français. Puis ils remirent toutes les armes et munitions qu’ils avaient entre les mains.

Cette assemblée pacifia tout l’Ouest de l’île, c’est-à-dire plus de 2,000 individus, y compris les chefs Utomi, Maro, etc., et produisit le plus grand effet à Tahiti : aussi, dès que les insurgés de la vallée de Papenoo l’apprirent, ils se décidèrent à envoyer treize messagers à Papeete (24 décembre) avec le même cérémonial qu’à Punavia ; ils firent leur soumission et déposèrent les armes ; parmi eux se trouvaient les chefs qui les premiers s’étaient révoltés, les nommés Taviri, Farehau, Pitomai.

Tous reçurent la paix et reconnurent le Gouvernement du protectorat.

Le gouverneur, de son côté, pour montrer que le temps des guerres et des troubles était terminé, convoqua tous les chefs et toute la population de l’île à une grande fête donnée le 7 janvier 1847, qui devait être la fête commémorative du protectorat. En même temps, la reine Pomaré IV, sollicitée de nouveau par le gouverneur de revenir à Tahiti, se décidait à accorder une entrevue à M. Bruat. Cette entrevue eut lieu le 7 février 1847, dans l’île de Morea ; la reine consentit à rentrer à Papeete, et à se placer sous le protectorat du Gouvernement français.

Elle débarqua à Papeete, au milieu des acclamations de la population et des salves d’artillerie des bâtiments sur rade. Rétablie dans tous ses droits et dans toute son autorité, sous la protection française, elle consacra, par sa présence, le retour définitif de la paix. Aussi, M. le gouverneur Bruat, qui venait