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Page:Corbière - Le Négrier.djvu/105

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La nuit fut employée à réparer, tant bien que mal, les avaries que le feu de l’ennemi nous avait fait éprouver. Pour prévenir les effets de la joie que le bonheur d’être échappés à notre perte, aurait causée à nos hommes, les officiers répandirent sur le pont, l’eau-de-vie mêlée de poudre que, pendant l’action, on avait distribuée à l’équipage, pour l’animer au combat. Les matelots, que l’ivresse, puisée dans ce breuvage brûlant, avait rendus furieux, voulurent s’emparer, de vive force, de la cambuse où étaient placées nos provisions liquides. Il fallut encore défendre cette partie du navire, contre leur délire ; et ce ne fut qu’après un long combat