Page:Corbière - Le Négrier.djvu/164

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dans nos eaux était armé, il n’avait pas du moins sur nous un grand avantage de marche, puisque, depuis le temps où nous avions commencé à l’observer, il n’avait pas encore pu nous rallier. Les deux meilleurs timoniers de l’équipage avaient été placés à la barre ; car dans les circonstances où il faut se sauver à force de marche, il est surtout essentiel de bien gouverner, et de ne pas perdre, par la maladresse du timonier, le chemin que l’on fait en forçant de voile. Pour alléger autant que possible notre navire, nous jetâmes à la mer tout ce qui encombrait inutilement notre pont et qui pouvait nuire à la vitesse de notre sillage. Nous étions impa-