Page:Corbière - Le Négrier.djvu/176

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les autres allaient le faire, le navire à bord duquel il devait rester le dernier, comme capitaine.

La corvette, pour s’emparer de la prise et de nous, ou tout au moins pour incendier le navire, mit bientôt deux embarcations à la mer. Ces péniches, chargées de monde, débordèrent et ramèrent à force pour gagner la terre. Il n’y avait plus qu’à se défendre, dans l’état où se trouvait notre malheureux bâtiment, à moitié submergé : notre chaloupe, poussée à la mer, du côté de bâbord, par les plus peureux, reçut tous ceux qui voulaient se sauver les premiers. Rosalie me suppliait de ne pas la quitter. Ivon, que ses tendres supplications