Page:Corbière - Le Négrier.djvu/258

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne me suis pas fait casser mille fois la figure. Adieu, tout le monde. »

Nous voilà tous les deux sur la route de Brest à Roscoff : moi, un peu ému de notre scène d’adieux, et Ivon, tappant du bout de son gourdin, sur son cheval et sur le mien.

Assis sur sa monture, comme sur une vergue, mon pays, les jambes écartées, les pieds en dehors et les bras en l’air, allait fort bon train. Il m’encourageait à l’imiter, malgré l’effet que produisait sur moi le frottement d’une mauvaise selle. « C’est Rosalie, me criait-il en galoppant qui réparera les petites avaries que les coups d’acculage te font dans ton arrière. » Et, à ce nom de Rosalie, je