Page:Corbière - Le Négrier.djvu/266

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dîner général à tous ceux qui veulent s’asseoir à sa table. À la fin du repas, lorsque les garçons viennent pour enlever le service et verser le café, lui et tous ses officiers saisissent les quatre coins de la nappe, et jettent par la fenêtre tout ce qui se trouvait sur la table ; puis, avec le plus grand calme, le capitaine demande une poêle et du beurre, fait frire, au feu de la cheminée, des piastres qu’il tire flegmatiquement de sa poche et qu’il fait voler ensuite toutes brûlantes, sur la foule qui se presse au bas des fenêtres. Les plus avides parmi les curieux se précipitent sur les pièces d’argent ; mais bientôt les cris de ceux qui se brûlent les doigts en les saisissant, se