Page:Corbière - Le Négrier.djvu/286

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qui finira par t’abâtardir l’esprit et le tempérament, parce qu’elle t’aime trop. Elle fera son malheur et le tien. Quand je te vois, le soir, te câliner, auprès d’elle, je me dis : v’ià un petit jeune gens qui serait mieux sur l’empointure d’une vergue d’hune, que sous le vent d’un cotillon fémilin. C’est de la course qu’il nous faut et de la lame du Ouest, et je commence proprement à m’embêter du métier de ne faire rien à terre.

— Eh bien ! que veux-tu que nous fassions ? Notre petit corsaire d’été n’est pas encore armé. Nous n’avons pas encore d’équipage.

— Pour l’armer, ce sera bientôt fait : je m’en va le faire gréer. Déjà je lui ai