Page:Corbière - Le Négrier.djvu/353

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tère brutal s’étaient développés dans l’exercice de leur rude profession. Quelques forts à bras régnaient par la terreur sur la faiblesse, à plus d’un titre : ils étaient maîtres d’armes, bâtonnistes, professeurs de savate ou de boxe. C’est dans les endroits disposés pour les jeux de quilles ou de boules, qu’ils établissaient ordinairement leur gymnase.

Quand une querelle éclatait parmi les prisonniers, ils s’établissaient aussitôt juges du camp, et, pour peu que deux adversaires se montrassent disposés à vider leur différend par les armes, les champions se rendaient dans une salle de la prison réservée aux combats singuliers. Là, les hé-