Page:Corbière - Le Négrier.djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

percer jusque dans leurs hamacs. Mais les prisonniers menaçaient de tuer quiconque parmi eux éteindrait une des lumières ; c’était le seul héroïsme qu’il leur fût permis d’opposer à la rigueur inouïe de leurs massacreurs.

Le lendemain de cette nuit cruelle, on permit au tiers des prisonniers de sortir pendant quelques heures dans la cour de la prison. Ces instans rapides furent employés à rechercher les traîtres. Un prisonnier se mit en tête de fouiller Jean-Café, sur lequel on avait commencé à concevoir quelques soupçons : on trouva deux ou trois guinées dans les poches de ce misérable, qui ne vivait aupara-