Page:Corbière - Le Négrier.djvu/442

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du bord, qui me prodiguaient, en souriant de mon heureuse surprise, les secours les plus empressés et les plus affectueux. Ivon se promenait sur le gaillard comme si depuis dix ans il avait navigué à bord du bâtiment : son premier soin avait été de demander une chique et un verre d’eau-de-vie, après avoir aidé les gens de l’équipage à m’embarquer à bord, et à hisser notre canot sur le pont de la goëlette.

Ceux qui n’ont pas connu les émotions que je viens de retracer d’une manière si imparfaite, n’ont vécu qu’à demi. Délices de l’amour, jouissances plus vives de l’ambition satis-