Page:Corbière - Le Négrier.djvu/578

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saient pas leur métier, nous avions assez bien réussi.

Voilà donc la prise qui, quelques heures auparavant, faisait route de Sainte-Lucie pour Londres, conduite par notre corsaillon vers la Guadeloupe. Viennent donc les croiseurs, disions-nous ; ils ne nous empêcheront pas de gagner le dessous du vent de l’île. Voilà déjà que nous avons abraqué’la Tête-à-l’Anglais : Antigues nous reste dans le N.-N.-E. Vive la course. Ah ! si les Anglais qui louvoient au vent des îles nous voyaient attérir notre prise ; sans pouvoir mettre le grapin dessus, seraient-ils donc enragés, les chiens !

Deux ou trois croiseurs arrivaient pendant ce temps, à pleines voiles, dans le canal d’Antigues, comme s’ils eussent