Page:Corbière - Le Négrier.djvu/582

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déjà deux ou trois fois depuis notre départ, et quelque facile qu’il fût de ne pas se tromper à vue des îles, on ne put s’empêcher de convenir que dans cette dernière prédiction, il eut au moins gain de cause. La Basse-Terre ne nous échappa pas. Mais qu’ils nous parurent confus les bâtimens de guerre anglais qui nous virent jeter l’ancre le lendemain, sous les forts qui nous saluèrent à notre arrivée : Ils eurent beau longer la terre pour nous narguer, et farauder crânement à portée de fusil des batteries : la prise était dans le sac, et ce que nous avions dans nos griffes y tenait bon, je vous le promets.

Les habitans de la Basse-Terre se rappelleront long-temps, je crois, notre manœuvre en venant au mouillage. Ils n’a-