Page:Corbière - Le Négrier.djvu/729

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que des Français ; libres de toutes leurs actions devaient combattre.

Les deux canots, après avoir essuyé mes deux volées à bout portant, m’abordèrent bravement. L’un d’eux, traversé de boulets, coule le long de la Rosalie. L’officier qui commande l’autre embarcation me crie d’amener. Je lui réponds : « Accordez-moi deux minutes pour consulter mon équipage. » Mon équipage murmure, je l’apaise d’un signe. L’officier consent à ne laisser un moment de répit. Je donne le mot à mes gens. — Je suis amené, dis-je alors au lieutenant anglais ; et au même moment tout mon équipage saute, comme pour abandonner le corsaire, à bord de la péniche.

« Restez à bord, restez à bord, nous crient les Anglais : vous allez nous chavirer ! »