Page:Corbière - Le Négrier.djvu/804

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cependant elle semblait voir avec impassibilité les tendres soins que me prodiguait Rosalie, et les caresses que je recevais d’elle avec tant d’amour et de reconnaissance.

Un soir, Rosalie cherchait, en me parlant de ses projets sur l’avenir, à bercer mon imagination attristée de tous ces rêves de bonheur qui rendent l’amour si doux et l’espérance si séduisante. « Échappé comme par miracle à tous les dangers qui ont assailli ta vie, à toutes les souffrances qui ont altéré ta santé, avec quel plaisir, me disait-elle, tu retrouveras dans mes soins, dans mon amour, cette tranquillité qui seule peut te convenir maintenant ! Et notre enfant, comme il t’aimera : élevé par moi, il aura mon cœur ! Et puis, mon