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rogue du bon vent qui souffle au Gabon. Le Mauvais Esprit te poussera peut-être du côté du Congo ou de Loango. Évite, autant que tu le pourras, ces terres maudites ! Les Bravos mangent les hommes blancs ; fuis les mauvais nègres : ils te rongeraient la tête, capitaine, et boiraient ton sang rose. Pars, puisqu’il le faut. Cette nuit nous allumerons des feux entre nos cases, pour te rendre favorable le Grand-Être, et éloigner de ta route les Zombis et les génies malfaisans. Adieu, adieu, adieu ! »
Possador, après cette paternelle harangue, m’embrassa aux acclamation, de toute la peuplade assemblée. Son vieux ministre Doyau laissa couler quelques larmes en se séparant de nous, et je fis voile pour la Havane.