éclairs, il croit voir le brick de Raphaël. Je fuis sous mes basses voiles avec les rafales qui soufflent, au bruit du tonnerre et avec le sifflement de la pluie : tout mon équipage frémit de rage et jure de se venger dans le sang du misérable que nous poursuivons sous le fracas de la foudre. À la clarté éblouissante des coups de tonnerre, tous les yeux cherchent le brick devant nous, et chacun croit l’apercevoir courant toutes voiles dehors, à une petite distance. Nous naviguons sans pilote, avec un sillage d’enfer, entre des côtes que nous apercevons à peine, et des bancs de sable où la mer bouillonne. Mais qu’importe le danger ! C’est notre soif de vengeance qu’il faut que nous étanchions. Entre les rafales qui nous poussent, nous éprouvons des
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