Page:Corbière - Le Négrier.djvu/876

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tourne face ; c’est à lui de tirer… Un murmure sourd s’élève du milieu des deux équipages, puis un silence de mort succède… Au moment où Raphaël va m’ajuster, un de mes hommes, perché sur le bossoir d’avant, crie, Navire : Tous les yeux se détournent vers l’avant… Le combat est un instant suspendu… On observe le bâtiment aperçu, et l’on reconnaît un brick… Finissons-en vite, dis-je à Raphaël, c’est peut-être un des croiseurs de Fernando-Pô ; car ce navire est près et me semble gros.

— C’est égal, dit-il : les croiseurs n’ont plus que de faibles équipages, dévorés par la maladie. Seul, celui-là n’oserait attaquer nos deux navires. Attendons encore un peu.

— Est-ce que tu hésiterais mainte-