Page:Corbière - Les Amours jaunes, 1873.djvu/55

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« Laissez-moi… je suis honnête…
« — Pas si bête !
« — Pour qui me prends-tu ? — Pour moi !…

« … Prendrais-tu pas quelque chose
« Qu’on arrose
« Avec n’importe quoi… du
« Jus de perles dans des coupes
« D’or ?… Tu coupes !…
« Mais moi ? Mina, me prends-tu ?

— « Pourquoi pas : ça va sans dire !
« — Ô sourire !…
« Moi, par-dessus le marché !…
« Hermosa, tu m’as l’air franche
« De la hanche !
« Un cuistre en serait fâché !

— « Mais je me nomme Aloïse…
« — Héloïse !
« Veux-tu, pour l’amour de l’art,
« — Abeilard avant la lettre —
« Me permettre
« D’être un peu ton Abeilard ? »