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Page:Corday - La Vie amoureuse de Diderot.djvu/187

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VIII

LA JOURNÉE BIEN REMPLIE


Pendant sa longue escale en Hollande, au moment de regagner Paris, Diderot écrivait à ses bonnes amies : « J’ai peut-être encore une dizaine d’années au fond de mon sac… Tâchons de les économiser pour le repos et les petits bonheurs qu’on peut se promettre au delà de la soixantaine. » Il voyait juste : il a vécu dix années encore, et dans la sagesse.

Cette époque de sa vie est la plus obscure. C’est que le grand foyer de lumière s’est éteint : les lettres de Diderot à Sophie Volland ont cessé net à son retour de Russie, en 1774. Cet arrêt brusque peut s’expliquer très simplement : désormais, les deux