femme à Langres. C’est Mme de Vandeul qui nous l’apprend. Son grand-père, le maître coutelier, vieux et malade, pressentant la mort, avait voulu la voir : Angélique était son unique petite-fille. Mme Diderot conduisit donc l’enfant en Champagne. Elle y resta trois mois. C’était bien imprudent. Et comme Mme de Vandeul, dans ses Mémoires, a placé la rencontre de Mme de Puisieux dans le premier voyage à Langres, elle ajoute, avec mélancolie, « que ces deux voyages ont été funestes au repos de sa mère ». Malheureusement, elle ne peut pas préciser, à un an près, son âge au moment de son séjour à Langres. Ainsi restons-nous dans l’incertitude.
On ne sait pas où le philosophe et son amie se sont connus. Lui-même a célébré cette première rencontre : « Nous étions seuls, ce jour-là, tous deux appuyés sur la petite table verte ». La plupart des biographes de Diderot placent cette première rencontre chez Mme de Salignac, la sœur aînée de Sophie Volland. C’est évidemment une erreur matérielle. Car, dans une lettre du 7 octobre 1760, Diderot écrit, à propos de Mme de Salignac, « qu’il est sûr de n’avoir jamais eu l’honneur de la voir ».