N’est-il pas très rare de trouver sur sa route un ami capable d’autant de délicatesse ?
Je voudrais lui dire toute ma reconnaissance, mais il me semble que son acte comme ses paroles se passent de commentaires, et, s’il faut en croire Stendhal, ne gâte-t-on pas le bonheur en essayant de l’exprimer ?
Les documents qui ont servi à composer ce livre sont des documents de premier ordre — ils proviennent de l’exécuteur testamentaire de Beyle, Romain Colomb ; leur authenticité est absolue.
Ce volume forme en quelque sorte un catalogue raisonné d’une très belle et très homogène collection d’autographes. Mais à force de tourner et de retourner ces papiers jaunis, à force de les interroger, l’auteur qui avait tout d’abord un but modeste a fini par faire œuvre vraimentoriginale. Le catalogue de pièces inédites est devenu un catalogue d’états d’âme.
I
Les quatorze testaments de Beyle sont en effet autant de révélations sur les crises de son existence — plus sentimentale qu’on ne croit généralement — et à travers les formules admi-