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- J’y mets vingt litres d’eau claire
- Et le morceau favori.
- Puis je pose la marmite
- Sur un feu très-modéré.
- Si le feu marchait trop vite
- Tout serait dénaturé.
- J’ôte avec soin les écumes
- Quand le sel les fait monter,
- Je plonge alors mes légumes
- Et je laisse mijoter.
- Une odeur délicieuse
- Vient se répandre à l’entour,
- Et la tribu curieuse
- Regarde et sent tour à tour.
- Ils sont là, rangés en cercle,
- Nez au vent, montrant la dent…
- Je soulève le couvercle,
- La vapeur monte en chantant !
- Cris d’ivresse des sauvages,
- Ils ont dégusté le mets…
- C’étaient des anthropophages…
- Et j’en ai fait des gourmets !
- Pour cette tribu farouche
- Aujourd’hui je suis un Dieu
- Je les ai pris par la bouche
- Au moyen d’un pot-au-feu !
TOBY et SUZANNE.
- Au moyen d’un pot-au-feu !
ENSEMBLE.
- Pour cette tribu farouche
Maintenant je suis un Dieu ; il est
Il les a pris par la bouche Je les ai
- Au moyen du pot-au-feu !
TOBY et SUZANNE.
Ah ! ce bon Jim-Cocks !…
JIM-COCKS.
Oui, mes amis, un simple pot-au-feu… mais ils ne le connaissaient pas ! (Changement de ton.) Et c’est, hélas ! de cette façon que je dois vous accommoder tout à l’heure.