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TOBY et SUZANNE.
- Le bûcher la réclame
- Comme nous aujourd’hui
- Déjà brille la flamme
- Hélas ! tout est fini.
LES SAUVAGES.
- Saranha te réclame
- Pour épouse aujourd’hui !
- Viens, il faut dans la flamme
- T’élever jusqu’à lui !
EDWIGE.
- Conduisez-moi
- Vers celui que j’adore !
- Il a ma foi !
- Je sais qu’il m’aime encore !
- Donnez-moi mes bijoux
- Il m’attend, il m’appelle,
- Et je veux être belle
- Pour lui, pour mon époux.
- Du bal je suis la Reine.
- Chacun le dit tout bas
- Et la valse m’entraîne
- Dans ses bras !
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
Pendant cette reprise, on entoure Edwige ; les femmes, en dansant, les hommes en agitant leurs armes. Un grand feu brille au fond. On entraîne Edwige, Toby et Suzanne.
VENDREDI, à part, et se montrant peu à peu.
- Dans un instant… la pauvre blanche est morte !
- Et Vendredi n’ose la secourir !
- Là, vers la flamme, on l’entraîne… on l’emporte.
- Sauve-la, bon tonnerre, ou bien… fais-moi mourir !
Vendredi saisit un pistolet et fait feu. Les sauvages s’arrêtent, saisis d’effroi. Vendredi, les voyant hésiter, décharge son second pistolet. Les sauvages se sauvent dans toutes les directions en abandonnant Edwige. Elle tombe évanouie dans les bras de Suzanne, qui vole à son secours.
VENDREDI, se tâtant.
Pas mort !… Oh ! yo ! yo !… ça qui est bon. Et la blanche !… sauvée !…
Il s’élance du rocher près d’Edwige.