Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ROBINSON.
- Est-ce un rêve, un prestige !…
- Non… non… c’est elle ! Edwige !…
VENDREDI, étonné.
- Edwige !…
ROBINSON.
- Celle que j’adorais !…
VENDREDI.
- Celle que tu pleurais !…
ROBINSON.
- C’est elle !…
- Que je vois, que j’appelle !…
VENDREDI, montrant Edwige.
- Oh ! maître ! attends !
- Elle s’éveille !…
ROBINSON.
- Oui… soyons prudents !
Il s’approche doucement d’Edwige, Vendredi se prosterne à ses pieds.
ROBINSON.
- Ame de mon âme,
- O chère femme !
- Reviens à toi ! le danger s’est enfui !…
- Celui qui t’adore,
- Qui t’implore,
- Celui qui t’adore,
- C’est ton amant… c’est Robinson, c’est lui !
EDWIGE, qui s’éveille peu à peu.
- La voix qui me disait : Je t’aime
- La voix qui m’enivrait jadis
- A retenti, c’est bien la même !…
Se levant.
- Suis-je, Seigneur, dans votre paradis ?
Elle regarde autour d’elle comme une personne qui s’éveille, et cherche à rappeler ses souvenirs.
ROBINSON, retenu par Vendredi.
- Je n’ose m’approcher…
EDWIGE, à elle-même.
- Quelle est cette demeure ?
ROBINSON.
- Edwige !