Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/89

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ROBINSON.
J’ai vécu seul ici, vous y vivrez bien tous !
Je me suis défendu, par Dieu ! défendez-vous.
VENDREDI, rentrant.
Cassette… et parasol… et Jacquot et Fidèle !…
ROBINSON.
Tous nos trésors !
VENDREDI, montrant Edwige.
Tous nos trésors ! Maître, ils seront pour elle !
SUZANNE.
Ah ! comme le voilà chargé !
TOBY.
Enfant ! je suis ton obligé,
Fais-moi donc porter quelque chose.
JIM-COCKS.
Le petit gaillard, je suppose,
Ne demande pas mieux.

Vendredi donne tout à Toby, puis il prend le bras de Suzanne.

VENDREDI.
Oh ! yo ! yo !… les jolis yeux !
JIM-COCKS.
Quel instinct !… c’est merveilleux.
EDWIGE, à Robinson.
Lorsqu’à jamais la douleur cesse,
Pourquoi ces larmes dans tes yeux ?
ROBINSON, jetant un regard autour de lui.
Je ne puis sans tristesse
M’éloigner de ces lieux !

Remontant et étendant son bras vers la mer.

Partons, amis, la voilà !
Notre patrie adorée !
Vers la terre sacrée
Le ciel nous guidera.