Page:Cornély - Un roman, paru dans Le Gaulois, 30 mai 1893.djvu/17

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publique. Et ce qui m’épouvante, c’est l’idée de ce qu’on pourra faire d’une génération ainsi gangrenée quand on lui demandera de se regarder dans le blanc des yeux avec les voisins.

Lorsqu’on doit aller sur le terrain pour un duel, les témoins ont toujours soin de vous dire : « Mon garçon, tu vas dîner légèrement. Pas de vin fin, pas de café, pas de liqueur ; rien de ce qui peut énerver. Tu te coucheras vertueusement. Tu dormiras bien tranquille comme un moine dans sa cellule. Songe que, demain, ta vie dépend de ton système nerveux, et que le moindre excès peut te conduire au cimetière. »