Page:Cornély - Un roman, paru dans Le Gaulois, 30 mai 1893.djvu/19

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nir la victoire avec sa moelle épinière qu’on rend malade à plaisir.

Je sais bien que ce que je dis là est épouvantablement poncif, mais je voudrais qu’on m’expliquât pourquoi la victoire est allée jusqu’ici aux plus moraux et la défaite aux plus pervertis.

Et tant qu’on n’aura pas démontré que le succès n’est que le fait du hasard, je persisterai à penser que des œuvres pareilles contribuent à rendre irrémédiable la décadence nationale, dont elles sont le symptôme et le fruit, et que malgré tout leur talent, leurs auteurs font avec une plume d’acier, au flanc de la patrie, des blessures plus larges que celles que pourraient y ouvrir des milliers de baïonnettes.

j. cornély