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ACTE I, SCÈNE V.
CLORIS.
Le sujet ?
TIRCIS.
J’en ai trop dans ton contentement.
CLORIS.
Le cœur t’en dit d’ailleurs[1].
TIRCIS.
J’ai vu je ne sais quoi…
CLORIS.
[2].
Dis tout, je t’en conjureTIRCIS.
Tes affaires, ma sœur, n’en iroient guère mieux.
CLORIS.
J’ai trop de vanité pour croire que Philandre
Trouve encore après moi qui puisse le surprendre[3].
TIRCIS.
Tes vanités à part, repose-t’en sur moi
Que celle que j’ai vue est bien autre que toi.
PHILANDRE.
Parle mieux de l’objet dont mon âme est ravie ;
Ce blasphème à tout autre auroit coûté la vie.
TIRCIS.
Nous tomberons d’accord sans nous mettre en pourpoint[4].
CLORIS.
Encor, cette beauté, ne la nomme-t-on point ?
- ↑ Var. Le cœur t’en dit ailleurs. (1657 et 63-68)
- ↑ Var.
Var. Dis tôt, je t’en conjure. (1660) Dis-le, je t’en conjure. (1633-57) - ↑ Var. Trouve encore après moi qui le puisse surprendre. (1657)
- ↑ Expression proverbiale, qui vient de ce que les duellistes ne gardaient que leur pourpoint lorsqu’ils se battaient. « Quelquefois même ils mettoient pourpoint bas, dit Furetière dans son Dictionnaire, pour montrer qu’ils se battoient sans supercherie. » Voyez la première variante de la page 195.