le prénom de Pierre, que portaient son père et son parrain[1]. Nous ne savons rien de particulier sur son enfance. M. Gosselin, dans un excellent travail, auquel nous avons emprunté la plupart des faits qui précèdent[2], a conjecturé, non sans vraisemblance, qu’elle s’écoula en partie dans une maison de campagne des plus riantes que Pierre Corneille, le père, acheta le 7 juin 1608 à Petit-Couronne, lorsque son enfant venait d’atteindre la fin de sa seconde année[3].
Corneille fit ses études avec succès au collège des Jésuites de Rouen. En 1620, il reçut en prix un exemplaire de l’ouvrage de Panciroli intitulé : Notifia utraque dignitatum, cum Orientis, tum Occidentis, ultra Arcadii Honoriique tempora (Lugduni, 1608) : c’est un volume in-folio, relié en veau brun, doré sur tranche, et portant sur les plats les armes d’Alphonse Ornano, alors lieutenant général au gouvernement de Normandie, et qui, en cette qualité, avait fait les frais des prix distribués au collège. Ce livre appartenait à la bibliothèque de M. Villenave[4], et M. Floquet, qui l’y a vu, fait remarquer
- ↑ Voyez ci-après. Pièces justificatives, n° I.
- ↑ Pierre Corneille (le père), par E. Gossellin, Rouen, 1864, in-8°.
- ↑ Voyez, dans notre Album, le dessin de la propriété de Petit-Couronne.
- ↑ Catalogue des principaux livres de la bibliothèque de feu
de Rouen, et la nouvelle inscription que voici, qui fut rédigée en 1857 par l’Académie de Rouen :
Cette inscription n’est point placée, par suite du refus du propriétaire, sur la maison où elle aurait du être ; elle se trouve à une certaine distance des deux endroits, très-voisins l’un de l’autre, où sont nés les frères Corneille. (Voyez le Bulletin des travaux de la Société libre d’émulation, du commerce et de l’industrie de la Seine-Inférieure, 1857-58, p. 140, et le Précis analytique des travaux de l’Académie de Rouen, 1857-58, p. 204.)