Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/28

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trouvent dans la seconde partie des Épîtres de Boisrobert[1], dont voici le titre exact et complet : Les Epistres en vers et autres œuvres poetiques de Mr de Bois-Robert-Metel, Conseiller d’Estat ordinaire, Abbé de Chastillon sur Seine, à Paris, chez Augustin Courbé…, M.DC.LIX, in-8o. L’Achevé d’imprimer de ce volume est du « 10. iour de May 1659. » On voit par là que le sonnet de Corneille est au moins de cinq ans plus ancien qu’on ne l’a pensé ; mais comme il existe une déclaration du 30 décembre 1656 sur les nouveaux anoblis, il est probable que les deux réclamations poétiques de Corneille et de Boisrobert furent rédigées l’année suivante et doivent être placées en 1657. Plus tard, la Fontaine en fit une du même genre ; mais, comme le remarque M. Walckenaer, elle est nécessairement postérieure au 20 avril 1662[2].

Le sonnet À Monseigneur le Duc de Guise (pièce LXVI, p. 182), que tous nos prédécesseurs ont placé à 1640, et que, par des motifs exposés dans la notice qui le précède, nous avons transporté à l’année 1664, fournit encore un exemple des changements considérables qui étaient à faire dans le classement des Poésies diverses.

Nous avons dit plus haut que nous reviendrions sur le recueil de Sercy ; nous allons en donner une description détaillée. Il renferme un grand nombre de petites pièces signées Corneille ; et pour juger de leur degré d’authenticité et les classer suivant leur date avec autant d’exactitude qu’il est possible, il importe de bien connaître cette collection, souvent réimprimée, qu’on ne cite pas d’ordinaire d’après les éditions originales, et qu’on n’a pas encore examinée d’assez près. Ces éditions originales sont rares ; néanmoins on les trouve toutes à la Bibliothèque impériale, et c’est d’après les exemplaires de cet établissement que nous allons les décrire. Le recueil se compose de cinq parties, chacune en un volume in-12. La première contient le privilège, accordé pour neuf ans et daté du « 19. iour de Ianuier 1653 ; » on lit à la fin : « Acheué d’imprimer le 24. Mars 1653. » Ce vo-

  1. Pages 113 et 114.
  2. Histoire de la vie et des ouvrages de J. la Fontaine, 3e édition, p. 106.