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LXXXVI

Placet au Roi.

Ce placet, que Granet publie dans les Œuvres diverses (p. 102), comme « imprimé d’après un manuscrit, » avait déjà paru dans le premier volume du Mercure galant de 1677 (p. 53 et 54 de la 2e édition.) Voyez la notice de la pièce suivante, les vers 51 et 52 de cette pièce, et la note qui se rapporte au vers 52.


Plaise au Roi ne plus oublier
Qu’il m’a depuis quatre ans promis un bénéfice,
Et qu’il avoit chargé le feu Père Ferrier
De choisir un moment propice
Qui pût me donner lieu de l’en remercier. 5
Le Père est mort[1] ; mais j’ose croire
Que si toujours Sa Majesté[2]
Avoit pour moi même bonté,
Le Père de la Chaise[3] auroit plus de mémoire,
Et le feroit mieux souvenir 10
Qu’un grand roi ne promet que ce qu’il veut tenir.


  1. Le P. Ferrier mourut à la fin de 1674. Voyez la note 3.
  2. Dans le Mercure galant, seconde édition :
    Que si pour moi Sa Majesté
    Avoit encor même bonté.
  3. On lit dans la Gazette, sous la rubrique du 2 mars 1675 : « Le P. de la Chese, religieux d’une piété singulière, a été choisi pour être confesseur du Roi. » — « À peine établi à la cour, dit M. R. de Chantelauze, le P. de la Chaize fut chargé par le Roi de la feuille des bénéfices, ainsi que l’avait été son prédécesseur le P. Ferrier, le premier confesseur du roi de France qui ait été investi d’une si haute fonction. » (Le Père de la Chaize, Paris, Durand, 1859, in-8o.)