Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/34

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une critique éclairée, et surtout à les compléter soit par nos propres recherches[1], soit en faisant dans les matériaux

  1. Nous prions le lecteur de vouloir bien accorder une attention toute particulière à la pièce XVII de l’Appendice, qui nous paraît intéressante et vraiment digne de Corneille.

    Outre les pièces, bien authentiques, signalées par MM. P. Lacroix et Fournier, dont les recherches nous ont été si utiles, et classées par nous, à leur rang chronologique, dans les Œuvres de Corneille ; outre celles qui nous ont paru ne point appartenir à notre auteur et que nous avons renvoyées à l’Appendice, il en est un certain nombre qui, à notre avis, ne pouvaient, à aucun titre, figurer dans notre recueil. Telles sont :

    1o La pièce sur l’immaculée conception de la Vierge dont nous avons parlé plus haut (p. 7 et 8).

    2o Deux quatrains publiés en 1655 dans un Recueil de Chamoudry et intitulés, l’un : À M. P. en lui donnant un livre de l’Imitation de Jésus ; l’autre : À une dame en lui envoyant le livre de l’Imitation de J. C. Ces deux quatrains sont anonymes. M. P. Lacroix * les considère comme des envois d’auteur ; mais il nous paraît beaucoup plus naturel de les mettre au nombre de ces petites pièces galantes qu’on joignait alors à tout présent fait à une dame : voyez, par exemple (ci-après, pièce IV, p. 32), celle dont Corneille accompagne l’envoi d’un nœud de rubans.

    3o Une épigramme qui porte le nom de Corneille dans le Songe du Resveur, à Paris, chez Guillaume de Luyne, libraire-Iuré, au Palais, M.DC.LV, 1 vol. petit in-12 **. Ce Songe est une réplique à la Pompe funèbre de Scarron, réplique où les divers écrivains attaqués dans cet ouvrage sont censés répondre chacun par une épigramme évidemment supposée.

    4o Une Ode sur la paix et le mariage, Paris, Guillaume de Luyne, 1660, in-4o de 27 pages, au sujet de laquelle M. P. Lacroix s’exprime ainsi : « Cette ode anonyme pourrait être signée Corneille, sans faire tort à l’auteur du Cid et de Cinna ; j’ajouterai qu’elle a été imprimée à Rouen par Laurent Maurry, et mise en vente chez Guillaume de Luyne, le libraire et l’imprimeur ordinaires de Corneille ***. » Ces raisons ne nous ont pas paru suffisantes, et il nous a semblé au contraire qu’un poëte aussi célèbre que Corneille l’était en 1660 ne