Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/356

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d’accidents qu’on n’en vouloit représenter, car il y eut une enseigne et autres choses perdues jusques à la valeur de quinze mille écus. Une comtesse y accoucha. Pour faire place, il fallut employer quelques descendants de hallebardes et des feintes qui n’étoient pas du ballet. »




II


(Voyez les pièces XXV-XXVII, p. 82-85.)
trois pièces de la guirlande de julie,
Signées C. et attribuées par plusieurs éditeurs à Corneille.


Le Lis.
madrigal.


Un divin oracle autrefois
A dit que ma pompe et ma gloire
Sur celle du plus grand des rois
Pouvoit emporter la victoire ;
Mais si j’obtiens, selon mes vœux, 5
De pouvoir parer vos cheveux,
Je dois, ô Julie adorable,
Toute autre gloire abandonner ;
Car nul honneur n’est comparable
À celui de vous couronner. 10




L’Hyacinthe.
madrigal.


D’un éternel bonheur ma disgrâce est suivie,
Je n’ai plus rien en moi qui marque mon ennui.
Autrefois un soleil me fit perdre la vie ;
Mais un autre soleil me la rend aujourd’hui.




La Fleur de grenade.
madrigal.


Dans l’empire fameux de Flore et de Pomone
Mon père a mille enfants qui portent la couronne ;