Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 10.djvu/406

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acquis un plus grand renom ? Nous penchons de ce dernier côté. » L’extrait des lettres de Chapelain que nous avons mentionné semble confirmer l’hypothèse de M. Taschereau, et tout porte à croire que ce ne fut guère avant l’année 1642, dont ces lettres sont datées, que Corneille composa l’épitaphe qui nous occupe. Nous en publions le texte d’après une brochure de 12 pages in-folio, intitulée : Epitaphium in æde san-benedictina Parisiis appendendum, Nicolaus Gulonius, mortalitatis maiorumque memor, piis illorum Manibus designabat, anno CIƆDCL. Ce recueil se compose des épitaphes de neuf membres de la famille de Nicolas Goulu, suivies de la sienne ; on y trouve aussi un Éloge de Jean Goulu et un Avis (monitum) sur ses ouvrages. L’exemplaire de ce recueil que possède la Bibliothèque impériale porte sur le titre la mention manuscrite suivante : auctore Goulu Hieronymi F. Nicolai nepote. Il est bien probable toutefois que la part de Nicolas et de Jérôme Goulu dans ce travail n’a pas été bien considérable, qu’ils n’ont guère fait que mettre en ordre, compléter et annoter les éloges et les épitaphes des divers membres de leur famille, mais qu’ils se seraient bien gardés de substituer un travail de leur façon à une inscription faite par Corneille sur l’ordre du duc et de la duchesse de Vendôme. Si nous avons préféré ce texte à ceux de Piganiol de la Force et de Millin, c’est parce qu’il a un caractère plus officiel, qu’il est évidemment plus correct, que la disposition en est meilleure, et qu’il est accompagné d’éclaircissements précieux et certains.

Nous avons revu le texte de la Lettre apologétique du sieur Corneille, au sujet du Cid, sur les deux éditions de 1637, et nous avons rendu à cette pièce son véritable intitulé, auquel, comme nous l’avons dit, les éditeurs modernes ont substitué arbitrairement celui de Lettre contenant la réponse de Corneille, etc.

Enfin nous donnons aussi le Discours à l’Académie, avec son titre complet, tel qu’il a été publié chez Jean-Baptiste Coignard, dans le Recueil des harangues prononcées par Messieurs de l’Academie françoise, dans leurs receptions, et en d’autres occasions differentes, depuis l’establissement de l’Academie jusqu’à present, pour la première fois en 1698, dans le format