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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 2.djvu/511

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ACTE IV, SCÈNE IV. 497


Matamore.

La peur ?

Lyse.

xxOui, vous tremblez : la vôtre est sans égale.

Matamore.

Parce qu’elle a bon pas, j’en fais mon Bucéphale ;
Lorsque je la domptai, je lui fis cette loi ;
Et depuis, quand je marche, elle tremble sous moi.

Lyse.

Votre caprice est rare à choisir des montures.

Matamore.

C’est pour aller plus vite aux grandes aventures.

Isabelle.

Vous en exploitez bien. Mais changeons de discours :
Vous avez demeuré là-dedans quatre jours ?

Matamore.

Quatre jours.

Isabelle.

xxxxxxxxxxxxxEt vécu ?

Matamore

xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxDe nectar, d’ambrosie[1].

Lyse.

Je crois que cette viande aisément rassasie ?

Matamore.

Aucunement.

Isabelle.

xxxxxxxxxxxxxxEnfin vous étiez descendu…

Matamore.

Pour faire qu’un amant en vos bras fût rendu,
Pour rompre sa prison, en fracasser les portes,
Et briser en morceaux ses chaînes les plus fortes.


1. À ce vers, et un peu plus bas au vers 1177, toutes les éditions portent
ambrosie, excepté celle de 1639, où on lit ambroisie.

Corneille. II

  1. À ce vers, et un peu plus bas au vers 1177, toutes les éditions portent
    ambrosie, excepté celle de 1639, où on lit ambroisie.