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Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 4.djvu/167

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ALCIPPE.

Le mien est sans pareil, puisque je vous embrasse.

DORANTE.

J’ai rompu vos discours d’assez mauvaise grâce :
235Vous le pardonnerez à l’aise de vous voir.

PHILISTE.

Avec nous, de tout temps, vous avez tout pouvoir[1].

DORANTE.

Mais de quoi parliez-vous ?

ALCIPPE.

Mais de quoi parliez-vous ?D’une galanterie.

DORANTE.

D’amour ?

ALCIPPE.

D’amour ?Je le présume.

DORANTE.

D’amour ? Je le présume.Achevez, je vous prie,
Et souffrez qu’à ce mot ma curiosité
240Vous demande sa part de cette nouveauté.

ALCIPPE.

On dit qu’on a donné musique à quelque dame.

DORANTE.

Sur l’eau ?

ALCIPPE.

Sur l’eau ?Sur l’eau.

DORANTE.

Sur l’eau ? Sur l’eau.Souvent l’onde irrite la flamme.

PHILISTE.

Quelquefois.

DORANTE.

Quelquefois.Et ce fut hier au soir ?

  1. Var. Avecque vos amis vous avez tout pouvoir. (1644-56)