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DORANTE.
Pour obtenir pardon j’embrasse vos genoux.
Je suis…
GÉRONTE.
Quoi ?
DORANTE.
Dans Poitiers…
GÉRONTE.
Parle donc, et te lève.
DORANTE.
Je suis donc marié, puisqu’il faut que j’achève.
GÉRONTE.
Sans mon consentement ?
DORANTE.
Vous ferez tout casser par votre autorité,
Mais nous fûmes tous deux forcés à l’hyménée
Par la fatalité la plus inopinée…
Ah ! si vous le saviez[1] !
GÉRONTE.
Dis, ne me cache rien.
DORANTE.
S’il n’est du tout si grand que votre humeur souhaite…
GÉRONTE.
Sachons, à cela près, puisque c’est chose faite.
Elle se nomme ?
DORANTE.
Orphise, et son père, Armédon.
GÉRONTE.
Je n’ai jamais ouï ni l’un ni l’autre nom.
Mais poursuis.
- ↑ Var. Ah ! si vous la saviez ! (1644-68)