Cliton divertira votre mélancolie.
Scène V.
Comment va maintenant l’amour ou la folie[1] ?
Cette dame obligeante au visage inconnu,
Qui s’empare des cœurs avec son revenu,
Est-elle encore aimable ? a-t-elle encore des charmes ?
Par générosité lui rendons-nous les armes[2] ?
Cliton, je la tiens belle, et m’ose figurer
Qu’elle n’a rien en soi qu’on ne puisse adorer.
Qu’en imagines-tu ?
Qui s’accordent fort mal avec vos figures.
Vous payer par avance, et vous cacher son nom,
Quoi que vous présumiez, ne marque rien de bon.
À voir ce qu’elle a fait, et comme elle procède,
Je jurerois, Monsieur, qu’elle est ou vieille ou laide,
Peut-être l’une et l’autre, et vous a regardé
Comme un galant commode, et fort incommodé[3].
Tu parles en brutal.
Mais si je disois vrai, que prétendez-vous faire ?