Que veux-tu ?
[1].
Ce portrait, que je veux qu’on me rendeAs-tu pris du secours pour faire plus de bruit ?
J’amène ici ma sœur, parce qu’il s’en va nuit[2] ;
Mais vous pensez en vain chercher une défaite :
Demandez-lui, Monsieur, quelle vie on m’a faite.
Quoi ? ta maîtresse sait que tu me l’as laissé ?
Elle s’en est doutée, et je l’ai confessé.
Elle s’en est donc mise en colère ?
Que je n’ose rentrer si je ne le rapporte :
Si vous vous obstinez à me le retenir,
Je ne sais dès ce soir, Monsieur, que devenir ;
Ma fortune est perdue, et dix ans de service.
Écoute, il n’est pour toi chose que je ne fisse.
Si je te nuis ici, c’est avec grand regret[3] ;
Mais on aura mon cœur avant que ce portrait.
Va dire de ma part à celle qui t’envoie
Qu’il fait tout mon bonheur, qu’il fait toute ma joie ;
Que rien n’approcheroit de mon ravissement,
Si je le possédois de son consentement ;
Qu’il est l’unique bien où mon espoir se fonde,