Mais sans doute ils en font ainsi que bon leur semble.
Tandis, ce soir chez moi nous souperons ensemble ;
Dans un moment ou deux vous y pourrez venir ;
Nous aurons tout loisir de nous entretenir[1],
Et vous prendrez le temps de voir votre lingère.
Ils m’ont dit toutefois qu’il seroit nécessaire
De coucher pour la forme un moment en prison,
Et m’en ont sur-le-champ rendu quelque raison ;
Mais c’est si peu mon jeu que de telles matières,
Que j’en perds aussitôt les plus belles lumières.
Vous sortirez demain, il n’est rien de plus vrai :
C’est tout ce que j’en aime, et tout ce que j’en sai.
Que ne vous dois-je point pour de si bons offices !
Ami, ce ne sont là que de petits services ;
Je voudrois pouvoir mieux, tout me seroit fort doux.
Je vais chercher du monde à souper avec vous.
Adieu : je vous attends au plus tard dans une heure.
Scène V.
Tu ne dis mot, Cliton.
Elle est belle, ou je meure !