Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/222

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Phocas, montrant Eudoxe à ses gardes.

Qu’on la tienne en lieu sûr en attendant sa mère.

Héraclius

A-t-elle quelque part… ?

Phocas

Nous verrons à loisir ;
Il est bon cependant de la faire saisir.

Eudoxe, s’en allant.

Seigneur, ne croyez rien de ce qu’il vous va dire.

Phocas, à Eudoxe.

Je croirai ce qu’il faut pour le bien de l’empire.

à Héraclius.

Ses pleurs pour ce coupable imploraient ta pitié ?

Héraclius

Seigneur…

Phocas

Je sais pour lui quelle est ton amitié,
Mais je veux que toi-même, ayant bien vu son crime,
Tiennes ton zèle injuste, et sa mort légitime.
Qu’on le fasse venir. Pour en tirer l’aveu,
Il ne sera besoin ni du fer ni du feu :
Loin de s’en repentir, l’orgueilleux en fait gloire.
Mais que me diras-tu qu’il ne me faut pas croire ?
Eudoxe m’en conjure, et l’avis me surprend.
Aurais-tu découvert quelque crime plus grand ?